Les effets d’un parc éolien peuvent se produire pendant les travaux de construction
(terrassement, renforcement de chemins, bruits de chantier…), pendant l’exploitation des éoliennes
(rotation des pales, présence des éoliennes…) et leur démontage (passage d’engins…). Ces effets peuvent
être directs, indirects, temporaires, permanents, de courte, moyenne ou longue durée.
Pour chaque projet, une étude d’impact analyse ces effets potentiels au regard des particularités des
espèces présentes sur le site envisagé ou à proximité (comportement, habitudes de déplacement,
alimentation, nombre d’individus, types d’habitats), afin de déterminer les impacts
potentiels.
Pour adapter le projet éolien au mieux et le plus tôt possible, l’analyse des impacts potentiels permet,
suivant la doctrine publique « Éviter-Réduire-Compenser » de définir les mesures de nature à :
Les porteurs de projets éoliens travaillent avec les associations environnementales, notamment
la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) et la Société Française d’Étude et de Protection des Mammifères
(SFEPM), afin d’étudier la sensibilité environnementale de la zone envisagée pour leur projet lors de
l’étude d’impact préalable à la délivrance de l’autorisation d’exploiter par le Préfet. Les résultats de
ces études permettent de déterminer l’implantation la plus adaptée des éoliennes et leur
disposition.
Un suivi environnemental (dont le protocole a été élaboré par le Ministère de la Transition Écologique
et Solidaire en lien avec la LPO, la SFEPM et la profession éolienne) est également mis en place pendant
les trois premières années de fonctionnement du parc, puis tous les dix ans.
Enfin, afin d’assurer une intégration environnementale de qualité des parcs éoliens en France, les
associations professionnelles, la LPO, l’ADEME ainsi que le Ministère de la Transition Écologique et
Solidaire ont mis en place, depuis plus de 10 ans, le Programme national éolien-biodiversité.
Source : Questions-réponses - L’énergie éolienne terrestre (SER, 2017)
Avant d’implanter un parc éolien, une équipe d’experts naturalistes indépendants (experts botaniste,
ornithologue et chiroptérologue) mènent des inventaires sur la zone de projet durant un cycle biologique
complet. A l’issue de ces prospections, les sensibilités de la zone par rapport aux populations
faunistiques et floristiques sont définies et prises en compte lors des choix d’aménagement du
projet.
Les résultats des expertises sont fournis intégralement lors de l’enquête publique du projet éolien
(Annexes de l’Étude d’impact sur l’environnement).
L'installation doit se faire hors des couloirs de migration ou des zones sensibles pour les oiseaux
nicheurs, comme les zones de nidification. Il existe par ailleurs des systèmes de bridage des éoliennes
en période de forte activité des chauves-souris (comme le système Chirotech par exemple).
Tous les parcs éoliens font l'objet d'un suivi régulier de la mortalité de ces espèces. Des travaux sont
actuellement menés par l’ADEME en partenariat avec l’Union Internationale pour la Conservation de la
Nature, la Ligue de Protection des Oiseaux et le Muséum National d’Histoire Naturelle pour réduire
encore le taux de mortalité des oiseaux et des chauves-souris.
Source : L’éolien en 10 questions (ADEME, avril 2019).
De façon générale, les études statistiques montrent que les collisions avec les éoliennes restent un
facteur de mortalité des oiseaux très faible, loin derrière les baies vitrées, le réseau routier ou le
réseau électrique.
Source : Ligue de Protection des Oiseaux, Le parc éolien français et ses impacts
sur
l’avifaune, juin 2017.
Les paysages naturels sont déjà largement modifiés par l’urbanisation, les routes, les industries...
Avant d’installer un parc éolien, les développeurs tiennent compte des particularités du territoire et
de l’avis des populations et des collectivités pour que les éoliennes s’intègrent dans le paysage, comme
d’autres infrastructures nécessaires (lignes électriques, châteaux d’eau…).
Les organismes chargés de la protection du patrimoine, de la nature et/ou de l’architecture sont
généralement consultés en amont de la demande d’autorisation par les porteurs de projets. Pour faciliter
le travail des experts, des développeurs et des collectivités, un outil est en cours de développement
pour visualiser les spécificités paysagères et énergétiques des territoires.
Source : L’éolien en 10 questions (ADEME, avril 2019).