En France, l'électricité produite par des énergies renouvelables (hydraulique, éolien,
solaire, méthanisation...) complète la production d’électricité des centrales nucléaires et des
centrales à combustibles fossiles. Toutes ces énergies composent le bouquet énergétique français. La
part des énergies renouvelables devra doubler dans ce bouquet pour atteindre 40 % de la consommation
d'électricité d'ici 2030 (objectif de la Loi de transition énergétique pour la croissance
verte).
L’énergie éolienne est précieuse, notamment en hiver, quand les besoins électriques pour le chauffage
sont importants. À cette saison, les vents sont fréquents et permettent de produire de l’électricité au
moment où les foyers en ont le plus besoin. Le surplus de production électrique peut aussi être exporté
vers des pays voisins.
Source : L’éolien en 10 questions (ADEME, avril 2019)
Pour la fourniture d’électricité, la France s’appuie aujourd’hui majoritairement sur la
production nucléaire (71.7%), complétée par la production d’origine thermique à base de combustibles
fossiles (7,2%), l’hydraulique (12,4%), le photovoltaïque (1.9%) et l’éolien terrestre (5,1%) – Source :
rapport annuel de RTE (2018), gestionnaire du réseau électrique français.
Il existe un moyen de s’informer sur la production d’électricité en France en temps réel sur le site ou
l’appli mobile eco2mix de RTE. Les courbes de production sont mises à jour quart d’heure par quart
d’heure et permettent de visualiser la répartition de l’ensemble des différents modes de production :
nucléaire, thermique, hydraulique, éolien, solaire et autres. Les graphiques présentés montrent
l’ajustement de la production des énergies variables par les énergies stockables.
L'énergie éolienne permet de :
Bureaux d’études, fabricants de composants d’éoliennes, entreprises chargées de l’assemblage,
de l’installation (génie civil) et du raccordement de parcs éoliens, de l’exploitation et du
démantèlement... La filière éolienne a permis de créer 18 000 emplois directs et indirects sur tout le
territoire français, avec des spécificités par région (Source ADEME
2019).
Près de 9 000 emplois sont des emplois industriels, liés à la fabrication des composants et à
l’assemblage des éoliennes. La filière constitue également un relai de croissance pour des entreprises
actives dans des secteurs historiques (chaudronnerie et mécano-soudure, forge, fonderie, composites,
électrotechnique, etc.). Viennent ensuite les emplois liés au développement de projets et aux études
(près de 4 700) ainsi que les emplois liés à l’exploitation et à la maintenance des parcs (près de 3
800) qui s’exercent dans les territoires et contribuent à la création d’emplois locaux. Ces derniers
vont croître de manière significative dans les années à venir, en raison du développement soutenu du
parc éolien français.
Source : Questions-réponses - L’énergie éolienne terrestre (SER, 2017)
La loi de transition énergétique pour la croissance verte, adoptée à l’été 2015 encourage un mix énergétique équilibré et vise le seuil de 32% d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de la France à l’horizon 2030. Cette loi de transition énergétique porte également sur la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % à l'horizon 2025.
Les éoliennes fonctionnent à des vitesses de vent généralement comprises entre 10 et 90 km/h. Un système permet d’orienter la nacelle afin que le rotor soit toujours face au vent. Les pales de l'éolienne captent la force du vent et font tourner le rotor. L'énergie mécanique ainsi créée est transformée en énergie électrique par une génératrice située à hauteur de moyeu. La tension de l’électricité est ensuite transformée de 690V en 20 000 V pour être injectée dans le réseau électrique par des câbles souterrains.
La puissance est la quantité d'énergie produite ou transmise en une seconde. Les éoliennes
actuellement installées ont une puissance maximale de 2 à 3 MW, ce qui correspond donc à la quantité
maximale d’énergie qu'elles peuvent produire en une seconde, lorsque le vent est suffisamment fort. Si
le vent est plus faible, l’énergie fournie sera moindre.
La puissance maximale n’est donc pas un très bon indicateur pour évaluer la performance d’une éolienne.
Ce qui compte avant tout, c’est la quantité totale d’énergie électrique produite en une année. La force,
la fréquence et la régularité des vents sont des facteurs essentiels pour que l’installation d’une
éolienne soit intéressante, quelle que soit sa taille.
Source : L’éolien en 10 questions (ADEME, avril 2019)
Avant de soumettre le dossier de demande d’autorisation au préfet, un travail de développement de 16 à 24 mois est indispensable. Il permet de connaître précisément le gisement de vent et de réaliser les nombreuses études, qui définiront les caractéristiques du territoire et permettront de proposer un projet compatible avec les enjeux identifiés en matière de paysage et d’environnement. Cette phase de développement se fait en concertation étroite avec les élus des communes et les différents acteurs des territoires (ONF, associations locales...).