Le choix d’un site pour l’implantation d’un parc éolien dépend de nombreuses contraintes
techniques et réglementaires : zones naturelles protégées, distance aux habitations,
topographie,
navigation aérienne civile et militaire, distance aux radars, aux réseaux aériens et
enterrés...
En écartant les zones de non-faisabilité liées à ces différents paramètres, une zone
d’implantation potentielle des éoliennes est définie : c’est la « zone d’études » ;
Elle délimite la
superficie sur laquelle sont effectuées toutes les études environnementales, techniques et
paysagères.
Les résultats des études techniques, environnementales et paysagères permettront
ensuite d’élaborer un schéma d’implantation pour les éoliennes.
La zone d’études est :
Ce secteur fait partie des zones favorables du Schéma Régional Éolien de la région Bourgogne
Franche-Comté publié en 2012. Ce schéma définit les zones dont les études de vents confirment que le
gisement (jours ventés /an, vitesses, directions, etc.) est suffisant pour l’implantation
d’éoliennes.
La zone d’études se situe en dehors de la zone Natura 2000 de Vallée de la Saône de Corre à Broye, et à
l’écart des Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I et
II.
Le Milan royal, espèce protégée présente en Haute-Saône, niche en lisière de forêt et chasse
principalement sur des espaces agricoles ouverts. La zone de projet située en forêt permet de ne pas
impacter l’environnement et l’activité de cette espèce.
La limite de la zone de projet est située à 1 km du cœur du village de Raze. Les éoliennes seront donc
éloignées de plus de 1 km du cœur du village.
A noter que la distance minimale règlementaire entre une éolienne et l’habitation la plus proche est de
500 m.
Une éolienne génère des retombées locatives pour le propriétaire de la parcelle d’implantation. Les parcelles en milieu ouvert – parcelle agricole, par exemple – sont souvent détenues par des propriétaires privés : ce sont alors des individus qui bénéficient des loyers liés à l’implantation d’une éolienne. Cibler la forêt communale pour l’implantation du projet éolien permet que les bénéfices locatifs reviennent entièrement à la commune d’accueil. C’est alors la collectivité qui bénéficie des avantages de l’accueil d’éoliennes, et non quelques personnes. Pour ce projet, l’implantation des éoliennes dans le bois communal du Chânois permet à la commune de Raze de bénéficier de l’intégralité des retombées locatives.
En fonction de la topographie du site, 25 à 35 ares de défrichement sont requis pour la fondation d’une
éolienne et l’emprise de son aire de grutage.
Pour un projet de 3 éoliennes, le défrichement global représente donc 135 ares, soit 0.8%
de la surface totale du massif forestier de Raze (170 ha).
A noter que les surfaces défrichées font l’objet d’une compensation par le reboisement d’une surface au
moins équivalente ou, si aucune parcelle ne s’y prête, par une indemnité financière versée au Fonds
Stratégique de la Forêt et du Bois.
De plus, la végétation recolonise en quelques mois les espaces défrichés. Exemple du parc éolien du
Lomont (25)
Aujourd’hui, les enjeux concernant l’avenir de la forêt sont liés au dépérissement des arbres lié au réchauffement climatique. Les éoliennes contribuent à préserver cet écosystème en produisant une énergie verte et inépuisable avec un impact forestier très limité au regard de la taille du massif.
La construction des éoliennes, leur transport, leur installation, leur entretien et leur
démantèlement émettent des émissions de CO2. Selon une étude réalisée sur un parc de 6 éoliennes situé
en Alsace, le parc émet environ 290 t de CO2/an, alors qu’il permet d’éviter l’émission de 16 500 t
CO2/an.
Le retour d’impact du parc est donc de 4 mois et 9 jours.